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PARADOXE INTERIEUR

Mon Être illimité s'est incarné dans cette dimension finie. Pour pouvoir y vivre, je porte en moi-même une propension "involutive" qui consiste justement à me limiter / à expérimenter la limite. Ce principe, qui est polarisé en "négatif" se traduit différemment chez chacun : une fatigue chronique, une addiction, des crises d'angoisses, des absences... Ces manifestations reviennent de manière inconscientes car elles son le fruit de cette propension subtile de l'Être. Je peux la situer au niveau "Je Suis", création de ma toute première parcelle individualisée.

C'est la polarité "négative" de ma couleur (ma note de musique) que j'exprime dans ce tableau (cette harmonie) qu'est la vie.

L'âme a choisi sa propre tendance limitante comme elle choisie ce qu'elle souhaite expérimenter. Il s'agit donc de reconnaître cette tendance de fond pour faire avec et l'équilibrer sans plus en souffrir le moins du monde.

Cette tendance ne peut pas être "résolue" directement par la thérapie car c'est un choix de ma part (à un certain niveau) pour me limiter (et rester dans ce monde). C'est au delà du karmique, du transgénérationnel ou de mon histoire au fil de mes différentes vies : au delà de mes croyances et programmations.

C'est ce que Toni Ceron (alchimiste spagyrique) appelle "les insolubles". Les grandes lignes de ces tendances structurelles limitantes peuvent parfois être décrites dans certains thèmes (astrologique, numérologique, Ba Zi...). Cela peut se rapprocher de la notion de samskara (tendance de fond dont l'expression est propre à la personnalité même).

Néanmoins la thérapie n'est pas en échec car elle agit indirectement par la levée des illusions "grossières" et amène la conscience à grandir de manière autonome ; jusqu'à mettre en lumière ces voiles subtils. L'individu n'a plus l'impression de subir ces manifestations et surtout possède la ressource - non pas pour les éliminer - mais pour les équilibrer et vivre avec. Le changement est définitif : c'est le fumeur qui arrête de fumer ou qui réduit sa consommation, le procrastinateur qui se met plus en action...